Retour à “l’anormal”

Réfléchir pour mieux agir

La crise que l’on vit à l’heure actuelle surligne le problème du «surtourisme» dans les grandes villes et met en évidence la dépendance excessive à visiter la Terre vite et voir beaucoup plutôt que bien.

Dans les dernières années, j’ai placé au cœur de ma vie le voyage. J’ai fait le choix de vivre de façon frugale et d’investir dans des moments, dans des expériences. Plus de souvenirs, moins de possessions matérielles. J’ai arrêté d’accumuler des biens, mais me voilà prise avec un conflit intérieur.

D'un côté, les voyages en avion ont un impact carbone négatif sur l’environnement et de l'autre, j’ai un besoin de découvrir d'autres cultures et de voir le monde. S’ajoute bien sûr à ça le bonheur de rider des nouveaux spots de kite et d’aller là où le vent est favorable à la pratique de mon sport.

« 100% des destinations mondiales continuent à avoir des restrictions sur les voyages en place, et 72% ont complètement fermé leurs frontières au tourisme international »
– L'Organisation mondiale du tourisme

Comment allons-nous voyager dans les prochaines années? Le contexte actuel me fait prendre encore plus conscience que chaque geste, chaque décision a un impact sur tout un écosystème.

Sachant que le tourisme est une bouée de sauvetage pour des millions de personnes, particulièrement dans les pays en développement, comment envisager le voyage du futur? Comment allons-nous choisir nos destinations?

Comment laisser une empreinte positive sur les lieux visités? Faudra-t-il proscrire le voyage de courte durée? Celui de masse, celui qui détruit, défigure. Quels choix seront responsables ou éthiques?

Plusieurs questions auxquelles je n’ai pas encore les réponses. Toutefois, en introspection, le voyage peut favoriser;

S’ouvrir vers l’inconnu, vers l’autre.
Élargir les horizons.
Comprendre des contextes différents.
Bouleverser, challenger des convictions et transformer.
Et, permettre le développement économique de pays défavorisés donc une certaine redistribution des richesses.

« Personne n’est assez malin pour prédire tous les changements qui vont survenir, mais la logique du volume va être attaquée. »
– Laurent Bourdeau, Chaire de recherche sur l’attractivité et l’innovation en tourisme à l’Université Laval

Dans mon prochain article, je vous partage quelques actions envisagées.

Partie 2