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Je suis une voyageuse, une amoureuse des paysage de bord de mer, une semi-nomade et une inconditionnelle kitesurfeuse.

Dakhla, une fusion du désert et de l’eau

Dakhla, une fusion du désert et de l’eau

La beauté du voyage, c’est qu’on prend la chance de voir ses préjugés totalement déconstruits. Préparer un voyage, c’est faire des recherches photo, lire sur l’endroit, y plaquer des préjugés profondément ancrés avant que vienne l’expérience de voyage où, parfois, on doit les déconstruire et se laisser surprendre par la réalité. * Celle qu’on expérimente pour vrai, sur place. Une espèce de double dépaysement. Contrairement à mes idées préconçues, je n’ai pas été frappée par la beauté architecturale de Dakhla. J’ai toutefois été surprise par sa culture et ses traditions qui ont traversé le temps. Tout ce que j’avais en tête concernant les bâtiments était influencé par des photos de Marrakech : or, ça n’a rien à voir.

Le sentiment de se retrouver devant un gros chantier de construction
— Isabelle
Daklha La Sarga par Isabelle Emond

Dakhla, c’est de longues plages, des promenades dans les quartiers traditionnels ou encore une variété de restaurants proposant des spécialités locales très abordables. C’est aussi un paysage naturel remarquable qui entoure toute la région, mais qui offre une apparence de reconstruction. La ville s’est développée tellement  rapidement qu’elle nous laisse cette impression.

La ville de Dakhla est entourée d’eau émeraude. Dommage que ses bâtiments en béton entassés et érigés en hauteur soient aussi peu en harmonie avec le paysage qui les entoure. Les bâtiments sont gris, blancs, sable, terracotta,  de 4 à 5 étages au maximum – on dit qu’ils ne doivent pas dépasser la hauteur des bâtiments religieux –, sans ornement et un peu amochés.

L’état de certaines rues pourraient évoquer un récent bombardement. Il y a du béton morcelé un peu partout, des déchets et des feux de plastique. Comme si les concepts de poubelle, de récupération, de compostage n’avaient pas encore pris place ou qu’ils étaient encore inconnus. Les déchets volent partout… J’ai vu des gens charrier leurs déchets en brouette et les déverser dans le désert avant de les brûler…

En côtoyant les habitants, j’ai eu accès à l’esprit du lieu, au meilleur de ce qu’il a à offrir.  J’ai constaté que les gens s’exprimaient avec respect, qu’ils étaient conscients de partager un lieu commun. C’était peu bruyant dans les cafés. Il n’y avait pas de grand « sparage », on était dans la réserve, la retenue, mais on était curieux, ouvert vers l’autre. Je n’ai jamais senti que c’était de la timidité, ça fait plutôt partie de leur tempérament. C’est culturel, peut-être? Cet intérêt respectueusement entretenu m’a fait un grand bien. J’ai senti un accueil curieux, intéressé, d’une extrême politesse. 

Comme souvent dans mes voyages, c’est à travers ses habitants que je découvre le charme authentique et profond de la ville.


Inspiré d'un podcast avec Lionel Habasque, directeur général de Terres d'Aventure, Thibaut de Saint Maurice, philosophe, et Jean-Didier Urbain, anthropologue.

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