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Allo!

Je suis une voyageuse, une amoureuse des paysage de bord de mer, une semi-nomade et une inconditionnelle kitesurfeuse.

Prendre des vacances sans culpabiliser

Prendre des vacances sans culpabiliser

Je ne suis pas prête à revenir au travail avec la même intensité que pendant l’année qui vient de passer. Ce n’est pas le mode de vie que j’avais choisi avant la pandémie ni les changements que Dominique et moi avions amorcés afin d’avoir un lifestyle en adéquation avec qui nous sommes profondément.

J’accepte et deale avec les mixed feelings que ça implique (un peu de culpabilité), mais je réalise que j’avais désappris à être en vacances. Prendre des vacances sans culpabiliser, ce n’est pas si facile. C’est tout un héritage culturel et social qui est à laisser de côté.

Au travail comme dans les volets plus personnels de ma vie, maîtriser mon agenda, ne pas perdre de temps, rassembler en une journée le maximum d’activités… c’est loin de servir mon épanouissement complet. La course hypercontrôlée au « toujours plus » me fait perdre ma deep connexion. Ceux qui me connaissent bien savent que j’ai besoin de fuir un peu la foule à un certain moment pour partir rêvasser, vivre et assimiler tout ce que je reçois de beau dans une journée.

En arrivant aux Îles, j’avais le souhait d’habiter mon corps et de reseter ma tête. Ça m’a pris un bon mois pour ralentir pour vrai et retrouver mon pace à moi. Un rythme qui n’est pas imposé ou guidé par un lineup de Zoom.

Détrompez-vous, ce n’est pas que je n’aime pas ce que je fais ou avec qui je le fais. J’aime profondément les gens avec qui je collabore au quotidien. Mais l’idée, c’est d’arriver à ne pas traîner les enjeux professionnels dans les sphères privées ou relationnelles de ma vie.

Suivre son rythme, ça paraît simple à dire, mais c’est une constante recherche d’équilibre. Même si la séparation des sphères est vraiment plus simple à faire pour Dom et moi en mode nomade ou en voyage, il n’en demeure pas moins qu’un agenda d’engagement personnel, ça peut aussi se remplir vite ! Il y a tant d’activités, d’occasions, de nouvelles rencontres aux Îles cet été que j’ai souffert d’« asolitude » (ça, c’est quand tu manques de solitude). Ce n’est aucunement une plainte, simplement ma petite réflexion et mon rappel que c’est à moi de choisir quand sortir en mer. 🌊 C’est à moi de choisir les conditions dans lesquelles je suis à l’aise de naviguer.

J’ai lu quelque part que le plaisir est toujours un moment de grâce qui surgit, un quelque chose qui nous échappe. Ça nécessite un état de disponibilité et de tranquillité dans lequel on ne peut pas se trouver si on programme tout au quart de tour. L’autre risque, c’est de se rendre intolérant à l’ennui et au « rien ». C’est dans cet esprit de constant apprentissage que je poursuis ma saison estivale, et je reviendrai plus assidûment au travail après la fête de cedit travail.

L’été est encore bien trop beau pour que mes journées se résument à être assise devant un écran d’ordi.

Je retourne jouer en mer, les conditions sont belles et je n’ai pas envie de me priver du goût du plaisir.

Bon vent ! 🌬

Photos: Randonnée improvisée (Karine Duquette), 5@& plage du Corfu (Isabelle Emond), Souper plage de La Grave (Isabelle Emond), Souper homard à la butte du Gros Cap, souper paëlla au bout du banc (Isabelle Emond)


Article intéressant à lire aussi sur le blogue de Flow -> myflow.ca/prendre-des-vacances-sans-culpabiliser-cest-ok-de-decrocher

 

Surf aux Îles de la Madeleine

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Saisonnalité et culture

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